mardi 31 janvier 2017

L'artiste photographe Fernand d'ONOFRIO



FERNAND D’ONOFRIO, Artiste  Photographe
                                                                                                                     
La Série « Les Héritiers »



Il débute sa carrière par une véritable passion pour la peinture, suite à un premier prix de dessin gagné en 1971, au sein de son école. En 1979, il fait sa première exposition, puis essaie d’intégrer l’école des Beaux Arts de Mulhouse, mais son dossier est refusé. De ce sentiment d’injustice, naîtra une  véritable frénésie de travail. Fernand d'ONOFRIO devient officiellement peintre autodidacte. Aujourd'hui il maîtrise parfaitement les techniques de peinture. Plusieurs expositions sont inscrites à son actif à Mulhouse, Lyon, Bâle, Maroc, New-York ou Chicago….
L'artiste s'engage à se remettre en question continuellement, au fil de son temps avec d'autres techniques, d'autres styles. L’année 2012 annonce un virage important. 

Fernand d'ONOFRIO séjourne à New-York et passe plusieurs jours dans les studios de Production en compagnie de son cousin l'acteur Vincent d'ONOFRIO. Les studios le fascinent, et, tout particulièrement le travail du caméraman et du monteur. De cette expérience, naîtra une approche toute particulière qui consiste à photographier les sujets comme un cameraman filme une scène. « Il faut nager avec son temps » dit-il. 

Il n'est pas moins photographe, qu'artiste peintre. 

Toutes ses images prises par lui-même sont réunies, superposées et subissent divers traitements et divers techniques pour être, en finalité, représentées sur un même support photographique

La photographie numérique sert à dénoncer un certain nombre de choses. Le numérique, ce petit monstre, manipule l’individu, nous sommes méga surveillés, la planète entière. Mais, elle sert également à dénoncer un certain nombre de chose. L’artiste ajoute des formes, des couleurs, sur ses photos de base. Il retravaille l’ombre et la lumière, repeint puis reprend une photo. Un travail très long où émerge  une atmosphère et dénonce les messages de notre époque.  

Une constance est née de ses voyages en quête de portraits d’enfants, qu’il nomme « Les Héritiers ». De par les Pays, les routes, les chemins de traverse, les enfants  rayonnent d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté.


La série « les Héritiers »  ouverte aux enfants du monde sont en grand format,  Elle confère à tous ces regards, une présence indéniable et se veut un témoignage de chacun d’entre eux. Elle transporte les enfants dans des environnements où ils peuvent trouver un sens
Cette composition est la mise au point d’un sujet que les enfants connaissent pour le vivre chaque jour et le plaisir d’exister, jalonné d’instant de bonheur. Ils peuvent être n’importe qui. Ils incarnent l’appréhension d’une société idéale qui leur échappe toujours un peu plus.

Les enfants ne viennent pas d’un univers étrange dans lequel ils sont formés. Ils incarnent cet univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressentie. Ce patrimoine originel, éclaire nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Laissons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. 

Ils ne sont pas des marionnettes attachées comme pourrait le laisser croire quelques interprétations de certaines réalisations. Ils sont en suspension comme le serait un acrobate suspendu à ses câbles de sécurité. Ils cherchent leur équilibre dans un monde complexe que l’homme rend compliqué. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

Parés de blanc, dans ce vêtement sans artifice, symbole de pureté, ils s’habillent de leur propre innocence. Cette tunique  symbolise d’une certaine manière, la dimension maternelle et protectrice, comme une deuxième peau en mutation. Elle revendique une identité commune entre les enfants de tout horizon, de toute nationalité. Le pied à l’étrier vers l’avenir, ils portent une attention vers des directions reçues. Autour d’eux, objets et matériaux  se posent et s’imposent porteurs de messages à décrypter. Ensemble, ils apportent une présence indéniable. Ils présentent un regard à chaque fois renouvelée, un regard à jamais immortalisé.

Les enfants sont une source à laquelle il faut tracer la direction qui mènera, après des années de route, à trouver le langage et le chemin. Ils dériveront si les adultes échouent. Notre histoire et notre culture conditionnent nos interprétations. Souvent les enfants malgré eux, remettent en question des certitudes bien ancrées. Ils les font partir en éclat et nous rappellent combien nous sommes perfectibles.

L’intense regard de ces enfants fixe sans détour ceux qui les observent. Un face à face, une rencontre un échange, sans triche, sans mensonge, ils questionnent. Ils peuvent mettre mal à l’aise ceux qui tenteraient de les fuir, sans donner de réponse.
Ils sont à la fois critiques et complaisants. Leur comportement devient un miroir de nos actes. Le soutien des adultes, ce trait d’union intergénérationnel, deviendra peut-être ce pont de pierres à franchir en toute confiance, ou bien, un pont de lianes balayé par des vents furieux. Ces regards, ces fenêtres sur l’âme nous donneront peut-être une réponse.

Toutes les photographies sont dotées d'un QR code, discrètement installé dans l'univers de chaque réalisation. Chaque photographie est tirée seulement en trois exemplaires. .Mais chaque tirage a son propre QR code, disposé à des endroits différents, d’où l’unicité de l’œuvre. Le QR code alors scanné invite à se diriger vers une page d’atterrissage sur internet et donne ainsi une autre dimension à l’œuvre. Nous pouvons découvrir une biographie de chaque œuvre photographique. Ainsi, nous prenons connaissance de l’historique, de l’atmosphère, du dessin préparatoire, d’un gros plan de chaque partie composant l’œuvre, d’un film d’une à quinze secondes, l'écoute d'un texte, et, également, d’un titre de propriété encodé.

mercredi 31 août 2016

Aux Bords des Paysages



AUX BORDS DES PAYSAGES


La seconde édition de la manifestation d’art contemporain en plein air sur six sites du Grand Pic de Saint Loup dans l’Hérault, au Nord de Montpellier



Cette manifestation est initiée par la Communauté de Communes du Grand Pic de Saint Loup et est coordonnée par l’Association le Passe Muraille. Un nouveau regard sur le patrimoine naturel et historique proche du Land-Art

Ce lieu est situé à 20 kilomètres de Montpellier entre les Cévennes et la Méditerranée, véritable symbole de la région Montpellerienne

La végétation du Pic de Saint Loup oscille entre les chênes verts et blancs, les chênes Kermes, les pins d’Alep, d’arbousiers et de genévriers, avec les plantes aromatiques telles que le thym, le laurier et le romarin

Au col de Fambetou, Valfaunés avec un panorama sur les crêtes de l’Hortus, les Cévennes, les ruines d’un château féodal de Montferrand se trouve « Ce que disent les pierres » de 4M sur 7M, œuvre du Collectif Time Maker’s en bois et ruban de satin.
Elle est positionnée sur le lieu où se trouvent  une croix et une plaque commémorative en l’honneur de Maurice Mattaeur, géologue, grand vulgarisateur et auteur d’ouvrages tel que « ce que disent les pierres » Ed. Belin 1998
Ce collectif  sorti récemment de l’école d’architecture de Clermont Ferrand réalise des installations, In Situ, avec des matériaux naturels toujours proche  de l’art contemporain.
Ils étaient présents à Horizons Sancy en 2015

Notre Dame de Londres, sa place et son église romane à deux nefs, au dessus d’un arc de pierres surplombant une ruelle  « l’oiseau »  de Cédric Le Borgne, en grillage métallique, de 3M sur 1M est posé là
Le travail de cet artiste inspiré de la littérature mais également, est fasciné par les villes, les hyper-centres et le monde animale qui s’y trouve

Sur la Place de Saint-Martin-de-Londres, une autre œuvre du même artiste « l’Homme Volant »  de Cédric Le Borgne, en grillage métallique de la série Les Voyageurs de 210MX210M  survole la place de la fontaine et ses bassins du XIX siècle
Cet « Homme Volant » luminescent la nuit, ainsi chaque passant, de jour comme de nuit devient spectateur, un lien ininterrompu avec son public.
Depuis 1996, ce travail de volume dans l’espace urbain, ses « Voyageurs » se sont déplacés de Toulouse à Séoul, via Londres, Genève au gré des festivals de lumière et des commandes

Sur le sentier du Pic de Saint Loup à Cazevielle, la randonnée incontournable pour monter jusqu’au Pic de Saint Loup surtout le jour de l’Ascension, se trouve  adossé à un arbre fendillé, l’œuvre « Poutre et chêne » une grosse poutre de chêne posé sur une poutre en acier de Roland Cognet
Depuis le début des années 1980, il crée des assemblages imposants, laissant supposer des équivalences, des équilibres possibles avec la nature, des troncs d’arbre imposants, équarris ou entiers, des blocs monolithiques, intacts ou découpés adaptés à toute nouvelle situation.
En 2015, avec l’un des plus beaux arbres du château de Kerguéhennec en Bretagne, tombé à la suite d’une tempête, il le fait renaître avec sous forme d’œuvre sculpturale « Chêne »  adossé à l’un des hauts murs de la terrasse du château

Puis, sur le site historique de Cambous à Viols-en-Laval est installée « la girouette » de Robert Rocca, il habite la région, connu à partir de 1957 pour ses sculptures en marbre et travaille différents matériaux actuellement.
Sa « girouette » met en évidence les vents du lieu : le Mistral, le Tramontane, le Marin et le Grec

Le long de la D17 – Au Triadou est installé  sous forme d’un appareil photo posé sur un panneau publicitaire « clic ! » peinture sur bois découpé d’Agnès Rosse
Elle pose la question du point de vue, on y voit le paysage redoublé par le hors-champs, le cliché de la réalité et la réalité que l’on peut vérifier simultanément
Elle est déjà intervenue dans la station du  métro Château d’Eau à Paris en 1999 et le zoo de Vincennes en 2011


Manifestation du 9 juillet au 1er novembre 2016, à découvrir !

Hôtel de la Communauté
25 allée de l’Espérance
34270 Saint-Mathieu-de-Tréviers
www.cc-grandpicdesaintloup.fr

mardi 30 août 2016

Abbaye de Fontfroide édition 2016





IN SITU PATRIMOINE  & ART CONTEMPORAIN
En Région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées



« IN SITU » est un itinéraire estival d’artistes contemporains dans des lieux patrimoniaux commencé en 2012 dans le Gard, l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées Orientales

Notamment, l’Abbaye de Frontfroide située au sud-ouest de Narbonne, site incontournable de l’Aude et du Pays Cathare présente cette année une œuvre de l’artiste Marc Couturier constituée d’une demi-barque suspendue et accrochée à une plaque miroir, flottant au centre de la salle capitulaire

En 2015, c’était l’artiste Ghislain Bertholon défendu par la galerie School Gallery Paris.
On voyait dans les plates-bandes de la cour Louis XIV de l’Abbaye, la tête et les pattes d’une énorme taupe en bronze, émergée d’un tumulus de 20 tonnes de terre. Le titre de son œuvre  Taupologie est la contraction d’une intention scientifique et d’une forme fantastique absurde et spontanée de la série « Poézies Zhumanes » commençait en 2003.
La première version avait été installée pendant plus d’un an devant l’Hôtel de Sully avant d’être acquise par le Château du Rivau en Indre & Loire

Cette année, Marc Couturier défendu par la galerie Laurent Godin Paris, nous intrigue avec  sa Barque-miroir de 2002, acquise depuis par le FNAC (Fonds National d’ Art Contemporain).
Elle est fixée à un grand miroir vertical comme si elle était en lévitation. La matérialité du bois s’oppose à l’immatérialité du miroir.
La barque nous apparait comme en suspension dans l’espace. L’image semble métaphorique et plus précisément spirituelle. Elle nous interpelle sur le déplacement de l’âme ; à la limite du visible et de l’invisible, de la verticalité et de l’horizontalité, du tangible et de  l’intangible, de la pesanteur et de  la légèreté
Le dispositif du miroir permet également de réfléchir les éléments de l’architecture gothique et les jardins du cloître.
Il est un artiste engagé dans le symbolisme contemporain spirituel.
Il était présent en 2015 au Château de  Chaumont sur Loire (Centre Val de Loire),  
Il a réalisé « Croix et Gloire » pour le Chœur de la cathédrale Notre Dame de Paris
Et en 1994, l’autel de l’église Saint Denis du Saint Sacrement(Paris)

En 1093, est fondée l’Abbaye Cistercienne de Frontfroide, sur les terres du Vicomte de Narbonne. Elle est une des mieux conservée de France. En 1145, elle se rattache à l’Ordre de Cîteaux, lors de la venue de Saint Bernard de Clairvaux. Au temps de l’hérésie Cathare sur les terres voisines du Comte de Toulouse, Frontfroide défend l’orthodoxie.

Elle reste prospère et resplendissante même au XIII ème siècle, malgré l’attrait des ordres mendiants de Saint Dominique ou Saint François d’Assise, grâce à Arnaud Nouvel  Cardinal et Jacques Fournier devenu le Pape Benoit XII en 1317

En 1348, la peste noire décime les trois quarts des moines, l’abbaye tombe en commende en 1476.  Elle subit quelques embellissements architecturaux jusqu’à la veille de la Révolution et des derniers Moines en 1791
Dès 1843, Mérimée et Viollet-le-Duc obtiennent le classement des bâtiments de Fontfroide.
En 1858, une communauté Cistercienne venue de Sénanque l’habite, puis, suite à la loi des congrégations religieuses, l’abandonne en 1901.

Frontfroide  mise en vente en 1908 par le tribunal de Narbonne, sera sauvée  des mains d’un acheteur américain Georges Gray Barnard et d’un  démantèlement du cloître pour New York
Elle est acquise par des acheteurs amateurs d’art de la région, Gustave Fayet et sa femme Madeleine d’Andoque-Fayet. Ils la restaurent dans les règles de l’Art.

Ils feront de Frontfroide un lieu artistique où se retrouvent peintres célèbres et grands musiciens à la veille de la Grande Guerre
Entre 1914 et 1925, Richard Burgsthal façonne des vitraux de couleurs intensives dans la nef voûtée en berceau brisé

Les jardins en terrasses de Frontfroide et la roseraie, restaurés depuis 2007, ont reçus le Prix Pictet « Jardin Patrimoine » en 2010 et le label « Jardin Remarquable »  en juin 2012,
ainsi que le statut de refuge pour les oiseaux décerné par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) en 2015

Leurs  descendants, toujours propriétaires, continuent d’entretenir et d’embellir ce lieu majestueux

La visite du monument et des jardins se visitent avec un guide-conférencier tout au long de l’année
Vous pouvez découvrir les œuvres d’Odile Redon dans la bibliothèque, Gustave Fayet, Richard Burgsthal, la sculpture de Denis Augé, un parcours nocturne, ainsi que des concerts et d’autres festivités

In SITU est comme chaque année en période estivale et s’arrêtera le 18 septembre 2016

                                                                                       

Abbaye de Fontfroide
RD613
11100 Narbonne – France
+33 468 451 108
www.fontfroide.com