mercredi 17 mai 2017

Les Jardins de Valloires




LES JARDINS DE VALLOIRES en Picardie


Sur la Route de la Baie de Somme dans le paysage de la Vallée de l’Authie au Nord-Ouest de la France en Picardie se trouve Valloires avec son Abbaye Cistercienne et ses Jardins Paysagers Contemporains porteur du label »Jardin Remarquable »

En 1987, le Syndicat Mixte d’Aménagement  de la Côte Picarde associé au Syndicat de Ponthieu-Marquenterre  avait demandé au Grand Jardinier Gilles Clément, de mettre en valeur la collection exceptionnelle de plantes venue d’Asie et d’Amérique du Nord du pépiniériste Jean- Louis Cousin.

 @Franck Boucourt

Jean- Louis Cousin, établi dans le Pas de Calais avait réuni depuis 1981 une collection de 3000 espèces de végétaux  qui ont su s’adapter au climat de la région. Il voulait faire connaitre au plus grand nombre cette exceptionnelle collection, qui se prête d’autant plus, à l’un des axes majeurs du Plan pour le développement Touristique de la Côte Picarde signé en 1985, entre l’Etat, la Région, le Département et le Syndicat Mixte

Gilles Clément n’est pas un inconnu. Cet ingénieur horticole, paysagiste, écrivain, jardinier, créateur de parcs, de jardins poursuit des travaux théoriques et pratiques, sur 3 axes de recherche : le Jardin en Mouvement, le Jardin Planétaire et le Tiers – Paysages. Il a réalisé le Parc André Citroën, le Jardin de l’Arche à la Défense, le Parc Matisse à Euralille, le Jardin du Domaine du Rayol, le Jardin du Musée du Quai Branly et notamment en Picardie « le Sixième Continent » à Péronne 

Puis en 2003, ce biologiste, entomologiste, jardinier voyageur revient pour y créer le Jardin de l’Evolution  en hommage au savant humaniste Jean-Baptiste Lamarck, méconnu, précurseur de l’écologie Moderne, avec cette approche d’une incroyable actualité, pour en faire un observatoire dédié au végétal et à la biodiversité

Jean-Baptiste Lamarck, (1744-1829), né en Picardie et père de la paléontologie et de la météorologie moderne est le premier scientifique à avoir nommé les nuages, classifié les espèces et considéré l’évolution dans l’environnement. Cette évolution fut théorisée par la suite par Darwin. Cette théorie »transformiste «  observe l’adaptation ingénieuse des êtres à leurs milieux.

 @Franck Boucourt

Dans ce Jardin de l’Evolution ; le parcours commence aux plantes primitives et fossiles pour arriver aux végétaux les plus évolués. Le visiteur parcourt plus de 400 millions d’années d’évolution à partir des archaïques prêles et fougères jusqu’à une verdure plus récente comme des graminées. Puis, il se retrouve  dans la Chambre des Nuages, la Chambre des Origines, et la Chambre de l’Erosion.

Aussi, l’équipe des jardins de Valloires gérée par la paysagiste Sophie Nothum aidée d’une vingtaine de personnes a pour but d’accueillir, de sensibiliser, de valoriser, de gérer et de transmettre sur une superficie de huit hectares. Nous passons du Jardin régulier à la française, à l’allée des cerisiers « Mont Fuji », puis au cloître végétal le long d’une perspective centrale, évocation du cloitre abbatial et la roseraie disposée sous forme de parterres en carrés, comprenant plus de 200 variétés de roses locales, de couleur dominante de blanc et de roses très pâles.

 @Frnck Boucourt

Et également, le parcours se poursuit par le Jardin des Iles, d’inspiration anglaise puis par  le jardin des 5 SENS avec ses aromates, condiments et végétaux pour se nourrir et se soigner.

En contrebas, un jardin d’eau avant de rejoindre la pépinière et la boutique, puis il est difficile de pas s’arrêter à  » La table du jardinier » pour se restaurer afin d’y déguster des plats du terroir à base de plantes et de fleurs préparés par le chef cuisinier Sébastien Crépy

Il est possible de séjourner en prenant une chambre à l’Abbaye de Valloires




Les Jardins de Valloires
80120 Argoules


vendredi 10 février 2017

La série "opéras" de l'artiste franco-libanaise Mouna REBEIZ



L'artiste franco-libanaise Mouna REBEIZ et sa série "Opéras"

Cette artiste franco-libanaise est née dans un milieu d’artistes. Elle a un cousin germain Peter compositeur de piano et fut habituée à écouter, dès sa plus tendre enfance, sa grand-mère. Elle  organisait et jouait des  récitals de piano chez elle, avec des apéritifs pour ses invités, tous les vendredis en fin d’après-midi.

Elle est fascinée par l’être humain et sa psyché, aussi elle se retrouve avec une maitrise de psychologie avant de rencontrer en 1995, à l’atelier Cépiade,  Alix de La Source, conférencière au Louvre et spécialiste de la technique picturale du XVIIème et XXVIIIème siècle qui lui apprendra les techniques des grands Maîtres pendant dix ans. Elle a trouvé sa voie.

Elle peaufine sa technique  avec Abraham Pincas, peintre et professeur  aux Beaux Arts de Paris de 1985 à 2011, et avec Mohammad Rawas artiste et graveur libanais professeur à l’université libanaise et à l’AUB(American University of Beirut).

En parallèle de sa série « The Betty Boop » collection « l’être et le paraitre » exposée en juillet 2012 chez son galeriste parisien Pierre-Alain Challier, et, de sa série « le Tarbouche » présentée à la Saatchi gallery Londres en février 2015, elle peint les Opéras. Elle passe de la figuration à l’abstraction.

Elle a toujours travaillé la peinture en écoutant  les classiques. C’est de là que lui est venue l’idée de retranscrire les grands airs d’Opéra  en peinture. Ils sont tous différents. Ils invitent à la contemplation, par les couleurs, le visible et l’invisible.


Elle  commence en 2008 les Opéras, notamment par «  Le vaisseau fantôme » de Richard Wagner avec sa voile d’argent et la même année par les héroïnes Carmen de Bizet , Samson et Dalila de Saint-Saens et la Traviata de Verdi. Ses  toiles sont traversées d’ondulations noires et rouges, évocatrices de la sensualité du corps féminin. Le « le rouge et le noir » comme chez Stendhal évoque l’amour, la passion et le drame : « la femme m’intrigue par son mystère et ses non-dits, l’idée du péché originel, la lutte entre le profane et le sacré, la rencontre entre l’Orient et l’Occident » confesse t’elle. 


Puis suivent les esprits, tels que les opéras : Orfeo de Monteverdi, Don Giovanni de Mozart, Semele d’Haendel et Faust de Gounot.  Des fonds blancs ou jaunes clairs où s’élèvent en spirales ascendantes, non pas des flammes, mais des esprits. L’artiste décrit le destin tragique de personnages au fort caractère et synthétise une situation extrême.


Le mouvement de la musique romantique est désigné par la Dame de Pique de Tchaïkovski par  un cœur ouvert sur fond vert ; Salomé  de Strauss par une lune froide pour la danse des sept voiles ; Boris Godounov  de Modeste Moussorgski par des  formes floues comme dans un ca

ftan ottoman, référence à la religion orthodoxe comme celle de l’artiste, une faille noire déchire le rideau rouge  et laisse découvrir le noir des profondeurs, une seule tache verte apparait au centre ; La Walkyrie de Wagner où se prépare une apocalypse, les cieux s’entrouvrent et le crépuscule des Dieux est en marche ; Les Troyens de Berlioz par un autre feu laissant échapper ses fumées noires et obscurcissent les derniers rayons du soleil couchant ; Elektra  de Strauss avec son enroulement mauve, ses jetés de bleus, c’est bien la folie de celle qui pleure et cherche son père, un sujet capital.



A peine entrée dans la galerie, nous voyons les tableaux de 200x250cm, des Quatre  Saisons d’Antonio  Vivaldi : sur le rose des fleurs de printemps, le jaune Van Gogh de l’été étouffant, le rouge des feuilles d’automne et le blanc balafré des vents d’hiver et à chaque fois une note turquoise vient pigmenter  la dominante colorée de la saison. Puis, compléter par  un cinquième « La Quinta » musique offerte par Gabriel Yared compositeur français d’origine libanaise et compositeur, entre autre, de la musique du film « le patient anglais » de 1996. Mouna Rebeiz  y dépeint l’envers de la réalité, met le noir sur la toile puis enlève une partie  pour y dessiner une femme recroquevillée en  blanc, toujours avec une petite touche de turquoise. Cette toile peut se tourner dans tous les sens car elle est virtuelle Cette série clos celle, où la femme occupe tout l’espace « Les saisons, ce sont les cycles de la femme. D’où la présence de corps féminins dans chacune des toiles. » raconte t’elle.


Vangelis grec orthodoxe, musicien, l’un des pionner de la musique électronique en 1970 et créateur de musique de film dont « les chariots de feu » en 1981 pour lequel il reçu l’oscar de la meilleure musique de film. Il crée la symphonie chorale « Mythodea » en 2001, composée avec la collaboration de la NASA  los de la découverte de l’eau sur la planète Mars. 

Elle inspire l’artiste, dans toute son âme. Elle sublime cette musique sur la toile en deux/trois heures pendant l’hiver 2016; œuvre de 1436 cm x 125 cm sous forme de parchemin déroulé à horizontale. Peinture à l’huile avec feuilles d’or de 24 carats, pastel gras et pigments naturels avec neuf mouvements musicaux dont  le premier est le Chaos et à la fin, le neuvième mouvement est à la création. Cet ensemble harmonique crée le Monde, en parcourant l’œuvre nous distinguons bien la couleur jaune pour la voix aigue de Kathleen Battl et, en couleur rouge pour la voix grave de Jessy Norman, puis plus loin les couleurs fusionnent et les deux sopranos chantent ensemble.

Pour chaque œuvre vendue, elle reverse  une partie de ses gains à l’association de  Homayra Sellier «  Innocence en danger » Mouvement Mondial de Protection des Enfants.

Mouna Rebeiz est passionnée et passionnante  
A quand sa prochaine exposition?

Galerie Pierre-Alain Challier
8 rue Debelleyme
75003 Paris
mardi au samedi  11h-19h

mardi 31 janvier 2017

L'artiste photographe Fernand d'ONOFRIO



FERNAND D’ONOFRIO, Artiste  Photographe
                                                                                                                     
La Série « Les Héritiers »



Il débute sa carrière par une véritable passion pour la peinture, suite à un premier prix de dessin gagné en 1971, au sein de son école. En 1979, il fait sa première exposition, puis essaie d’intégrer l’école des Beaux Arts de Mulhouse, mais son dossier est refusé. De ce sentiment d’injustice, naîtra une  véritable frénésie de travail. Fernand d'ONOFRIO devient officiellement peintre autodidacte. Aujourd'hui il maîtrise parfaitement les techniques de peinture. Plusieurs expositions sont inscrites à son actif à Mulhouse, Lyon, Bâle, Maroc, New-York ou Chicago….
L'artiste s'engage à se remettre en question continuellement, au fil de son temps avec d'autres techniques, d'autres styles. L’année 2012 annonce un virage important. 

Fernand d'ONOFRIO séjourne à New-York et passe plusieurs jours dans les studios de Production en compagnie de son cousin l'acteur Vincent d'ONOFRIO. Les studios le fascinent, et, tout particulièrement le travail du caméraman et du monteur. De cette expérience, naîtra une approche toute particulière qui consiste à photographier les sujets comme un cameraman filme une scène. « Il faut nager avec son temps » dit-il. 

Il n'est pas moins photographe, qu'artiste peintre. 

Toutes ses images prises par lui-même sont réunies, superposées et subissent divers traitements et divers techniques pour être, en finalité, représentées sur un même support photographique

La photographie numérique sert à dénoncer un certain nombre de choses. Le numérique, ce petit monstre, manipule l’individu, nous sommes méga surveillés, la planète entière. Mais, elle sert également à dénoncer un certain nombre de chose. L’artiste ajoute des formes, des couleurs, sur ses photos de base. Il retravaille l’ombre et la lumière, repeint puis reprend une photo. Un travail très long où émerge  une atmosphère et dénonce les messages de notre époque.  

Une constance est née de ses voyages en quête de portraits d’enfants, qu’il nomme « Les Héritiers ». De par les Pays, les routes, les chemins de traverse, les enfants  rayonnent d’un même pouvoir, celui d’aimer comme d’être aimés. Les enfants inspirent naturellement la paix et une idée de la beauté.


La série « les Héritiers »  ouverte aux enfants du monde sont en grand format,  Elle confère à tous ces regards, une présence indéniable et se veut un témoignage de chacun d’entre eux. Elle transporte les enfants dans des environnements où ils peuvent trouver un sens
Cette composition est la mise au point d’un sujet que les enfants connaissent pour le vivre chaque jour et le plaisir d’exister, jalonné d’instant de bonheur. Ils peuvent être n’importe qui. Ils incarnent l’appréhension d’une société idéale qui leur échappe toujours un peu plus.

Les enfants ne viennent pas d’un univers étrange dans lequel ils sont formés. Ils incarnent cet univers transfiguré en un être vivant. Le temps et les environnements, éloignent, puis annihilent cette capacité de ressentie. Ce patrimoine originel, éclaire nos environnements de lumières créatrices bénéfiques à notre humanité. Laissons à nos enfants le capital humain nécessaire à pérenniser ce lien à l’univers, au cosmos, simplement à l’essentiel, dénué de vanité ou de sentiment de pouvoir. 

Ils ne sont pas des marionnettes attachées comme pourrait le laisser croire quelques interprétations de certaines réalisations. Ils sont en suspension comme le serait un acrobate suspendu à ses câbles de sécurité. Ils cherchent leur équilibre dans un monde complexe que l’homme rend compliqué. Il reste à nous souhaiter une vision, des regards, où la surprise tant de la nature, comme de l’enfance, viendra nous détourner de nos certitudes.

Parés de blanc, dans ce vêtement sans artifice, symbole de pureté, ils s’habillent de leur propre innocence. Cette tunique  symbolise d’une certaine manière, la dimension maternelle et protectrice, comme une deuxième peau en mutation. Elle revendique une identité commune entre les enfants de tout horizon, de toute nationalité. Le pied à l’étrier vers l’avenir, ils portent une attention vers des directions reçues. Autour d’eux, objets et matériaux  se posent et s’imposent porteurs de messages à décrypter. Ensemble, ils apportent une présence indéniable. Ils présentent un regard à chaque fois renouvelée, un regard à jamais immortalisé.

Les enfants sont une source à laquelle il faut tracer la direction qui mènera, après des années de route, à trouver le langage et le chemin. Ils dériveront si les adultes échouent. Notre histoire et notre culture conditionnent nos interprétations. Souvent les enfants malgré eux, remettent en question des certitudes bien ancrées. Ils les font partir en éclat et nous rappellent combien nous sommes perfectibles.

L’intense regard de ces enfants fixe sans détour ceux qui les observent. Un face à face, une rencontre un échange, sans triche, sans mensonge, ils questionnent. Ils peuvent mettre mal à l’aise ceux qui tenteraient de les fuir, sans donner de réponse.
Ils sont à la fois critiques et complaisants. Leur comportement devient un miroir de nos actes. Le soutien des adultes, ce trait d’union intergénérationnel, deviendra peut-être ce pont de pierres à franchir en toute confiance, ou bien, un pont de lianes balayé par des vents furieux. Ces regards, ces fenêtres sur l’âme nous donneront peut-être une réponse.

Toutes les photographies sont dotées d'un QR code, discrètement installé dans l'univers de chaque réalisation. Chaque photographie est tirée seulement en trois exemplaires. .Mais chaque tirage a son propre QR code, disposé à des endroits différents, d’où l’unicité de l’œuvre. Le QR code alors scanné invite à se diriger vers une page d’atterrissage sur internet et donne ainsi une autre dimension à l’œuvre. Nous pouvons découvrir une biographie de chaque œuvre photographique. Ainsi, nous prenons connaissance de l’historique, de l’atmosphère, du dessin préparatoire, d’un gros plan de chaque partie composant l’œuvre, d’un film d’une à quinze secondes, l'écoute d'un texte, et, également, d’un titre de propriété encodé.