L'artiste franco-libanaise Mouna
REBEIZ et sa série "Opéras"
Cette artiste franco-libanaise est née dans un milieu d’artistes.
Elle a un cousin germain Peter compositeur de piano et fut habituée à écouter, dès
sa plus tendre enfance, sa grand-mère. Elle organisait et jouait des récitals de piano chez elle, avec des
apéritifs pour ses invités, tous les vendredis en fin d’après-midi.
Elle est fascinée par l’être humain et sa psyché, aussi elle se
retrouve avec une maitrise de psychologie avant de rencontrer en 1995, à
l’atelier Cépiade, Alix de La Source,
conférencière au Louvre et spécialiste de la technique picturale du XVIIème et XXVIIIème
siècle qui lui apprendra les techniques des grands Maîtres pendant dix ans. Elle
a trouvé sa voie.
Elle peaufine sa technique
avec Abraham Pincas, peintre et professeur aux Beaux Arts de Paris de 1985 à 2011, et avec
Mohammad Rawas artiste et graveur libanais professeur à l’université libanaise
et à l’AUB(American University of Beirut).
En parallèle de sa série « The Betty Boop » collection
« l’être et le paraitre » exposée en juillet 2012 chez son galeriste
parisien Pierre-Alain Challier, et, de sa série « le Tarbouche » présentée
à la Saatchi gallery Londres en février 2015, elle peint les Opéras. Elle passe
de la figuration à l’abstraction.
Elle a toujours travaillé la peinture en écoutant les classiques. C’est de là que lui est venue
l’idée de retranscrire les grands airs d’Opéra en peinture. Ils sont tous différents. Ils invitent
à la contemplation, par les couleurs, le visible et l’invisible.
Elle commence en 2008 les
Opéras, notamment par « Le vaisseau fantôme » de Richard Wagner avec
sa voile d’argent et la même année par les héroïnes Carmen de Bizet , Samson et
Dalila de Saint-Saens et la Traviata de Verdi. Ses toiles sont traversées d’ondulations noires et
rouges, évocatrices de la sensualité du corps féminin. Le « le rouge et le
noir » comme chez Stendhal évoque l’amour, la passion et le drame :
« la femme m’intrigue par son mystère et ses non-dits, l’idée du péché
originel, la lutte entre le profane et le sacré, la rencontre entre l’Orient et
l’Occident » confesse t’elle.
Puis suivent les esprits, tels que les opéras : Orfeo de
Monteverdi, Don Giovanni de Mozart, Semele d’Haendel et Faust de Gounot. Des fonds blancs ou jaunes clairs où s’élèvent
en spirales ascendantes, non pas des flammes, mais des esprits. L’artiste
décrit le destin tragique de personnages au fort caractère et synthétise une
situation extrême.
Le mouvement de la musique romantique est désigné par la Dame de
Pique de Tchaïkovski par un cœur ouvert sur
fond vert ; Salomé de Strauss par une
lune froide pour la danse des sept voiles ; Boris Godounov de Modeste Moussorgski par des formes floues comme dans un ca
A peine entrée dans la galerie, nous voyons les tableaux de
200x250cm, des Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi : sur le rose des fleurs de
printemps, le jaune Van Gogh de l’été étouffant, le rouge des feuilles d’automne
et le blanc balafré des vents d’hiver et à chaque fois une note turquoise vient
pigmenter la dominante colorée de la
saison. Puis, compléter par un cinquième
« La Quinta » musique offerte par Gabriel Yared compositeur français
d’origine libanaise et compositeur, entre autre, de la musique du film
« le patient anglais » de 1996. Mouna Rebeiz y dépeint l’envers de la réalité, met le noir
sur la toile puis enlève une partie pour
y dessiner une femme recroquevillée en blanc, toujours avec une petite touche de
turquoise. Cette toile peut se tourner dans tous les sens car elle est
virtuelle Cette série clos celle, où la femme occupe tout l’espace « Les
saisons, ce sont les cycles de la femme. D’où la présence de corps féminins dans
chacune des toiles. » raconte t’elle.
Vangelis grec orthodoxe, musicien, l’un des pionner de la
musique électronique en 1970 et créateur de musique de film dont « les
chariots de feu » en 1981 pour lequel il reçu l’oscar de la meilleure
musique de film. Il crée la symphonie chorale « Mythodea » en 2001, composée
avec la collaboration de la NASA los de
la découverte de l’eau sur la planète Mars.
Elle inspire l’artiste, dans toute son âme. Elle sublime cette
musique sur la toile en deux/trois heures pendant l’hiver 2016; œuvre de 1436
cm x 125 cm sous forme de parchemin déroulé à horizontale. Peinture à l’huile
avec feuilles d’or de 24 carats, pastel gras et pigments naturels avec neuf
mouvements musicaux dont le premier est
le Chaos et à la fin, le neuvième mouvement est à la création. Cet ensemble
harmonique crée le Monde, en parcourant l’œuvre nous distinguons bien la couleur
jaune pour la voix aigue de Kathleen Battl et, en couleur rouge pour la voix
grave de Jessy Norman, puis plus loin les couleurs fusionnent et les deux sopranos
chantent ensemble.
Pour chaque œuvre vendue, elle reverse une partie de ses gains à l’association de Homayra
Sellier « Innocence en danger » Mouvement Mondial de Protection des
Enfants.
Mouna Rebeiz est passionnée et passionnante
A quand sa prochaine exposition?
Galerie Pierre-Alain Challier
8 rue Debelleyme
75003 Paris
mardi au samedi 11h-19h