vendredi 7 février 2020

Prix Swiss Life à 4 mains 2020


Le Prix Swiss Life à 4 mains est toujours entre un photographe et un musicien

La Fondation Swiss Life, soutien actif de la Création artistique depuis plus de 10 ans, présente pour l'année 2020/2021, le quatrième Prix Swiss Life à 4 mains, avec les lauréats Edouard Taufenbach photographe et Régis Campo musicien, pour la composition de leur projet  "Le Bleu du Ciel"

Ces deux artistes ont été choisis parmi neuf duos présélectionnés par un jury photographique, un jury musical, un jury SwissLife et un éditeur

Swiss Life France spécialiste en  assurance, banque privée et gestion du Patrimoine s'est dotée d'une Fondation d'Entreprise afin de développer des actions de mécènat dans des projets solidaires et innovants. Elle  agit également pour une santé durable, soutient la création et encourage la solidarité. Elle oeuvre pour une société où chacun peut se réaliser, grâce à ses choix personnels et d'entraide collective.





L'oeuvre "Le Bleu du ciel" part d'un souvenir d'enfance, un projet autour du vol de l'hirondelle, de ces oiseaux dans le ciel, de leur rassemblement sur les fils électriques avant de partir pour l'Afrique à la fin de l'été. Deux fois par an, des hirondelles traversent le Sahara, la Méditerranée pour rejoindre l'Afrique Subsaharienne et l'Europe, une histoire de voyage.

Edouard Taufenbach et Régis Campo développent le passage du temps, du mouvement, des échanges et des circulations. Ces oiseaux semblent suivre une partition faite de ruptures, d'accélérations et de silences. Ils dessinent un imaginaire abstrait dans le ciel.  Le medium musical et le medium photographique permettent le croisement artistique et scientifique, entre forme et matière et le ciel comme forme de liberté. L'image et la musique se pourchassent, se dépassent simultanément.




Edouard Taufenbach  né en 1988, diplômé de l'Université Panthéon-Sorbonne en Arts et médias, est accepté en "Résidence à la Villa Médicis" en 2019, est défendu par la galerie Binôme de Paris, découvre en 2011 l'album de Régis Campo  " Ombra Felice" 
Régis Campo est né en 1968, conservatoire de Marseille et Paris, premier prix de composition en 1995, pensionnaire à la "Villa Médicis" de 1999 à 2001, est élu à l'Académie des Beaux-Arts en mai 2017




Après avoir perçu une dotation de 15 000 euros, leur projet sera présenté :

- à partir de juillet 2020 aux Rencontres Photographiques d'Arles
- novembre 2020 au Salon Approche
- novembre 2020 dédicace éditions Filigrane au Salon Paris PHOTO
- décembre 2020 exposition à la galerie Thierry Bigaignon Paris
- mars/mai 2021 Musée de la Piscine à  Roubaix
- septembre 2021 exposition "arrêt sur image" galerie à Bordeaux

Un prix intergénérationnel présenté sur deux ans sur toute la France











samedi 14 décembre 2019

BLUEBERRY à l'Abbaye Royale de l'Epau





BLUEBERRY  est la célèbre série de bande dessinée de western Franco-belge, créée dans les années 60 par le scénariste Jean Michel Charlier et le dessinateur français Jean Giraud décédé en mars 2012 à Paris. Il est connu également sous les pseudonymes de Moebius et de Gir

Dans sa jeunesse, Jean Giraud part au Mexique et découvre les grands paysages de l'Ouest Américain, ce ciel bleu plombé, rencontre le petit fils de Géronimo, a l'amour des indiens. En revenant, il crée la BD western et son personnage en s'inspirant du visage de Jean Paul Belmondo.

Cette bande dessinée met en scène un officier de l'Armée Américaine, le lieutenant de cavalerie, Mike S. Blueberry à la fin de la guerre de Sécession, quelque peu indiscipliné et forte tête. Il est tout d'abord membre de la garnison de Fort Navajo. Il participe aux guerres indiennes puis à la construction du chemin de fer transcontinental. Revenu à la vie civile, il est mêlé à un complot afin d' assassiner le Président Des Etats Unis Ulysses S. Grant . Après avoir été condamné et accusé à tort, il devient hors la loi, se cache un temps parmi les tribus indiennes. Puis réhabilité, il devient joueur de poker dans la ville de Trombstone où il est mêlé à la fusillade d'OK Corral




A ce jour, c'est la première grande rétrospective consacrée à la série Blueberry et à son créateur Jean Giraud. L'Abbaye Royale de l'Epau au Mans dans le département de la  Sarthe avait déjà reçu Jean Giraud en 2007

Plusieurs planches, gouaches, encres, aquarelles, vingt huit albums sont présentés. Des objets en grand nombre, un film   "Mister Gir & Mike S. Blueberry" réalisé par Damian  Pettigrew et  produit par Olivier Gal en 2000, illustrent cet univers. Plus de cinquante années,  une diversité, une plasticité des personnages et des caractéristiques de la série régalent le plaisir des yeux de plusieurs générations.






Cette événement est lancé en  présence de sa veuve Isabelle Giraud et du dessinateur Christophe Blain. Ce dernier signe avec Joann Sfar, le dernier album paru chez Dargaud "Amerturne Apache". Tous les deux n'ont pas la même ligne graphique que Giraud. Une reprise non moins évidente, il faut savoir  manier ce magnifique et malchanceux personnage. Un savant mélange entre les héros à la John Ford et les anti-héros à la Sergio Léone





L'Abbaye Royale de l'Epau à la porte de la ville du Mans et dans le département de la Sarthe est l'un des plus beaux exemples d'Architecture Cistercienne en France. Elle a été construite en 1229 par Bérengère de Navarre, veuve de Richard Coeur de Lion. A la révolution, les Moines désertent les lieux.  L'Abbaye passe entre les mains d'un industriel, la transforme en exploitation agricole. Elle est  rachetée par le département  de la Sarthe le 18 juin 1959. Elle est classée Monument Historique en 1973. Après, plusieurs programmes de restauration, elle devient un haut lieu artistique, architectural et maintient un verger conservatoire

Abbaye Royale de l'Epau
Route de Changé
72 530 Yvré l'Evêque

Exposition du 24 novembre 2019 au 22 mars 2020
ouvert du mercredi au lundi 10H-19H


vendredi 4 octobre 2019

L'année OPHELIA 2019/2020 s'installe à la Rochelle




La céramiste et galeriste rochelaise Axelle Gaussen avec le metteur en scène de théâtre et d’Opéra Antoine Campo lancent l’année OPHELIA à la Rochelle dont le premier volet commence le  14 septembre jusqu'au 7 janvier 2020.

Trois lieux, trois évènements, dont  « Cosmogarden Ophélia » de l’artiste japonais Aki KURODA à la Manufacture Laleu, « Ecophelia » installation de la plasticienne Béatrice BISSARA en binôme avec Antoine CAMPO à la Porte Maubec, « Exposition Ophélie » à la Manufacture Centre Ville avec 8 artistes dont Frédéric ATLAN, Moustapha BAIDI OUMAROU, Jean-Luc CURABET, Hélène LAMARCHE, Anne SLACIK, Prisca TEMPORAL, Catherine WILKENING et comme invitée d’honneur Suzanne OBRECHT

Cela fait 30 ans qu’Antoine Campo travaille sur le thème d’Ophélie personnage mythique de la tragique histoire d’Hamlet, Prince du Danemark, la plus longue et l’une des plus célèbres pièces de William Shakespeare, parue vers 1603 en anglais à Londres.

Une des sources les plus probables, fruit de l’imagination de Shakespeare est sans nul doute la légende scandinave d’Amleth  écrit par Saxo Grammaticus vers 1200.




Hamlet a été repris et adapté plusieurs fois au théâtre, à l’Opéra, en littérature, au cinéma, en arts plastiques par les peintres  Eugène Delacroix - 1844 au Louvre, John Everett Millais – 1851 à la Tate Britain de Londres, Alexandre Cabanel – 1853 collection particulière, Paul Delaroche – 1853 au Louvre, Gustave Moreau – 1883 ; en musique par Franz Liszt, Berlioz, Piotr Tchaïkovski puis en 1971, Serge Gainsbourg écrit une chanson « La Noyée » restée longtemps inédite et également en 1976 Johnny Halliday sort un double album  intitulé HAMLET avec 28 titres

Ophélie fille de Polonius Conseiller du Royaume, idylle d’Hamlet, fils du premier Roi du Danemark assassiné par son frère Claudius, remarié à sa mère et autoproclamé Roi à sa place.
Le spectre de son père le charge de venger son meurtre
Hamlet éconduit Ophélie, tue par erreur son père au lieu de Claudius, elle sombre dans la folie  Elle est retrouvée mystérieusement morte noyée dans un ruisseau, suicide ou accident ?

"Etre ou ne pas être", la question est là ! « To be or not to be » soliloque d’Hamlet,le plus célèbre de toute la littérature anglaise.




La noyade est le moment le plus représenté pour Ophélie.
Le philosophe Gaston Bachelard dans « L’eau et les Rêves » nous parle du Complexe d’Ophélie, du naufrage et du côté mortifère des eaux croupies. Les thèmes mélancoliques sont également propres au "symbolisme". Les mythèmes de la figure d’Ophélie, parlent de la Beauté virginale, de l’élément aquatique, de la Nature, ou encore du sommeil.

Ophélie incarne aussi bien la pure passion, l’amour, la folie, la mort et la vie

Pour Antoine Campo, Ophélie a été son point d’ancrage parallèle, imaginaire et secret pendant trente ans. Il produit des films courts, des vidéoclips, des films d’art et des mises en scène pour le spectacle vivant en France et dans d'autres pays. En 2020, Ophélie partira à la  Ciotat.
L’enfance, le don de soi, la langage des fleurs, la folie, la noyade, le chant, la perdition, le deuil et l’amour fou sont pour lui des thèmes chers

Antoine Campo découvre lors de la Nuit Blanche 2018 à Paris, place Saint Germain des Près, l’exposition de Béatrice Bissara l'« Ecologie de la Conscience ». Il est subjugué par l'installation  des  "Derviches Tourneurs" avec ce mouvement ancestral, hypnotique complétée d'une projection et du son musical 
Cette oeuvre lui fait écho à la danse d’Ophélie en camisole de force blanche, tournoyant jusqu'à l’épuisement dans le clip de création de la songwriter new yorkaise Gabriela Arnon « The Other Side of Tears »
Ainsi est né de créer à deux autour du drame d'Ophélie





Béatrice Bissara cherche très tôt à tisser des connexions entre monde visible et monde invisible, porte sur la conscience et notre rapport au réel. A travers sa propre expérience et perception cosmologique du monde, elle questionne cette réalité en cherchant à repousser les limites de notre perception.
L’artiste renouvelle sa pratique d’installation immersive pour mettre en scène la folie d’Ophélie. Sous forme de sculpture drapée de tissu blanc fluide. elle tournoie au son d’une création musicale et d'une vidéo représentant l’élément aquatique, telle une naïde avec cette notion d’ambivalence de l’eau

Antoine Campo met en valeur tout autour de cette nymphe ses décors ayant servis dans ses œuvres. Deux de ses films sont projetés « The Other Side of Tears » avec Gabriela Arnon et le film « Ophélia musique Jak Belghit »

La Porte Maubec au centre ville de La Rochelle devient le temps de l’Événement le Château d’Elseneur au Danemarck, ambiance feutrée, mystique, le temps de la tragédie.  Magique! A voir!


Elisabeth PETIBON





jeudi 17 mai 2018

Images Singulières - Le 10ème rendez-vous de la photographie documentaire


Images Singulières - Rendez-vous de la photographie documentaire de mai à Sète, festival présenté dans plusieurs lieux, il a été créé par Valérie Laquittant et Gilles Favier, photographe. Le lancement de deux nouveaux prix avec l’ETPA et Médiapart.marquent les dix ans de cette manifestation


 L'image commentée :

@Meyer/Tendance Floue






Cette photographie de 1992 de Meyer membre du groupe Tendance Floue, a été prise lors d’une rave party à Lunacy dans les studios de cinéma de Gennevilliers, proche banlieue Nord de Paris. La période des premières raves, on est en plein cœur du Dance Floor, mouvement House et Techno en France, révolte d’une jeunesse déjantée. De plus, elles sont strictement interdites.

Dans ce magma ahurissant funky, et malgré l’attitude hostile des personnes présentes, vis-à-vis de son appareil photo Leïca, Meyer mitraille. De cette photo argentique se dégage une ambiance, tel un passage de film à la  John Cassavetes. Les corps et les regards de cette  réunion de jeunes anticonformistes sont hors système.

La série  est  présentée pour la première fois au public, rare témoignage de ce monde underground.

Gilles Favier, co-directeur et directeur artistique d’Images Singulières, révèle : «  J’ai beaucoup apprécié la demande de Meyer de vouloir exposer cet ensemble de photos sur une rave party emblématique d’une époque déjantée, déglinguée. Dans le début des années 90, règne  une certaine utopie de la jeunesse dont les idées sont à l’opposé de la jeunesse de mai 68. Aussi, les images de Meyer, prennent toutes leur place aux Entrepôts LAROSA, jouxtant les photographies de France Soir sur Mai 68, lieu où on fait la fête, également. 

La première édition du Grand Prix Images Singulières/ETPA/Médiapart est décerné à John Trotter pour développer et achever son travail en cours sur les dommages irréversibles causés au fleuve Colorado. Son travail fera l’objet d’une exposition en mai 2019.

Et, le prix Jeune Photographe Image Singulières/ETPA/Médiapart réservé aux photographes de moins de 26 ans, résidant sur le sol français est accordé à Valentin Russo pour continuer son récit sur un village de pêcheurs en Islande

 Le Site Médiapart diffusera la publication des portfolios des lauréats des deux prix

www.imagesingulieres.com
www.mediapart.fr 
Mai 2018



vendredi 4 mai 2018

Le Musverre au coeur du premier bassin verrier du Nord-Ouest de l'Europe





Le musée Musverre a été inauguré le 1er octobre 2016 dans  la région du Nord de la France, près de l'Aisne et de la frontière belge et plus précisément à Sars-Poterie, mémoire de la verrerie  qui de 1802 à 1937 était à son apogée avec ses 800 ouvriers. Le musée possède  une collection parmi les plus importantes d’Europe, historique et contemporaine, artisanale et artistique

Un homme, Louis Mériaux, nommé curé en 1958 à Sars-Poterie, découvre l’attachement des Sarséens à leur passé verrier et à leurs  objets en verre étonnants de beauté, de couleurs vives et chatoyantes, baptisés les « bousillés », mis en valeur dans chaque foyer, créés par les verriers pendant leurs temps de pause au travail. 


Louis Mériaux, se passionne et eu l’idée d’ouvrir un musée, dès 1967, dans l’ancienne demeure des patrons des verreries, au Château Imbert. Il sut convaincre les habitants de prêter leurs chers objets sortis de cette liberté de créer, au sein de leur entreprise. Cette exposition rencontra un vif succès et sera renouvelée en 1968, puis en 1969. Le Musée du Verre est né avec la collection devenue permanente.

Puis, il ouvre en 1976 l’atelier du Verre dans une ancienne grange où les anciens verriers soufflent des néos-bousillés et transmettent leur savoir- faire à la nouvelle génération

Il organise en 1982, le Symposium International du Verre puis en 1984, un colloque Verre & Architecture et une nouvelle collection débute de verre contemporain suite aux dons des artistes

Ainsi, en 1994, le département du Nord  décide de prendre en charge le musée-atelier du Verre et d’améliorer les activités. En 2001, s’ouvre le nouvel Atelier du Verre construit par l’architecte Bernard Henry avec de meilleures conditions pour les artistes en résidence et les stagiaires

Tout à côté, est conçu le Musverre, construit par l’architecte Raphaël Voinchet  de l’agence W-Architectures. Le musée joue avec les reliefs des paysages, et est vecteur d’un développement économique et social dans la ruralité de l’Avesnois. Il est paré de pierre de Soigny, pierre bleue. Matériau traditionnel de la région qui réagit à la lumière du jour, passant du gris rosé au gris bleu ou au noir. Les arêtes ciselées rappellent la structure cristalline de la silice, matière originelle du verre. Les formes et les couleurs très sobres confèrent de bels emplacements intérieurs avec de grandes ouvertures vitrées sur l’extérieur. 

800 m2 est consacré aux activités et à l’accueil on peut y voir KIOSQUE V  avec les nouvelles acquisitions de 2017 : « Sleeve » de l’artiste Laura de Santillana, « Continuous » de Carol Milne, « Spring Garland IV » de Masayo et deux dons « Ingewikkeld » de Christine Vanoppen et « Interprétation III » de François Vigorie

Une parcours concerne la donation de la collection Gigi et Marcel Burg

1000 m2 pour les expositions : un cabinet de curiosités pour quelques 260 pièces sur 800, de « bousillés » avec la magnifique lampe Imbert, des glettes, des palets de marelle et des encriers-revanche.



Une salle  relate l’histoire du musée avec quelques 230 sur 900 pièces uniques  contemporaines en verre données par les artistes du monde entier dans une grande salle blanche et lumineuse et dans des alcôves ont  pour thématique la nature ou l’intime

La dernière salle concerne les expositions temporaires avec actuellement « Open Space » d’UDO ZEMBOK , artiste né en Allemagne en 1951, après des études d’arts graphiques et de peinture aux Beaux-Arts , il s’installe en France en 1978, puis depuis 2010 à Menton. Il élabore une technique basée sur la fusion à haute température de plaques de verre revêtues chacune de poudres de verre coloré.






Formes minimales à l’exemple des peintres américains de la Colorfield Painting des années 1940-1950, il utilise le verre industriel thermoformé adapté aux variations de couleurs. La lumière traverse  les couches de verre vibrent et dialoguent entre elles, il questionne la couleur, la lumière et l’espace. Ses séries Spacecolours et Spacescreens entourent une installation imposante « Cœur II » dans l’espace.

En 2017, assisté  de sa femme Pascale, il conçoit « Fusion » un monolithe monumental vertical en verre monochrome  d’un léger dégradé de  rouge vermillon. Il sera  installé cet été sur le parvis à droite de l’entrée du musée. Il viendra rehausser la couleur de la pierre bleue du mur extérieur aux lignes pures et horizontales. Cet oeuvre joue sur la complémentarité des formes, des couleurs et des matériaux, un signal puissant et visible proche des habitants

MUSVERRE
76, rue du Général de Gaulle
59216 Sars-Poterie
Udo Zembok jusqu’au 28 septembre 2018
Tél : +33 359 731 616
www. Musverre.lenord.fr
mail : musverre@lenord.fr
Ouvert TLJ sauf le lundi de 11H à 18H